Le baryton anglais Simon Keenlyside a chanté pendant son enfance, comme chorister, dans le chœur du réputé St John’s College de Cambridge sous la direction du chef George Guest, puis comme choral scholar. S’il a étudié la zoologie à Cambridge, c’est au Royal Northern College of Music de Manchester qu’il s’est consacré au chant avec le baryton John Cameron. Il a fait ses débuts professionnels à Hambourg en 1988 et a ensuite chanté avec le Scottish Opera jusqu’en 1994. Glyndebourne a suivi en 1993, et le Metropolitan Opera en 1996. Il a créé le rôle de Prospero dans The Tempest de Thomas Adès en 2004 et celui de Winston Smith dans 1984 du chef d’orchestre Lorin Maazel. Celui qui a obtenu le titre convoité de Kammersänger du gouvernement autrichien en 2017 est aussi connu pour son interprétation de deux rôles de Pelléas et Mélisande de Debussy, d’abord le rôle-titre, puis celui de Golaud. Son excellence a été soulignée non seulement par l’Ordre de l’Empire britannique (2003) et, plus récemment, la distinction de chevalier (2018), mais par de nombreux prix comme le Laurence Olivier Award (2006) pour son activité dans le domaine de l’opéra et, au titre de meilleur chanteur de l’année, par le ECHO Klassik (2007) et la revue Musical America (2011). On retrouve son nom dans plusieurs enregistrements parus sous étiquette Hyperion; en plus de participations à des œuvres pour solistes, chœur et orchestre, Sir Simon a collaboré aux intégrales des lieder de Schubert et de Schumann du pianiste Graham Johnson.
Sans conteste l’un des plus réputés accompagnateurs, le pianiste écossais Malcolm Martineau s’est produit avec un nombre impressionnant des plus grands noms du chant, comme Sir Thomas Allen, Dame Janet Baker, Susan Graham, Thomas Hampson, Anna Netrebko, Anne Sofie von Otter et Bryn Terfel. Sa discographie comprend quelque 70 disques parus depuis 1996; le tout premier était un enregistrement de lieder de Strauss avec Simon Keenlyside, avec qui il a aussi collaboré pour des disques consacrés à Schubert ainsi qu’à Brahms et Schumann. On retrouve aussi des intégrales consacrées à Beethoven, à Fauré et à Poulenc. Malcolm Martineau s’est vu octroyer en 2016 l’Ordre de l’Empire britannique pour services rendu à la musique et aux jeunes chanteurs.